Cette semaine, j’ai senti encore plus profondément l’écart
Entre une partie qui veut créer et une autre à l’arrêt
Au point où c’en était absurde, même si c’était cohérent
La minute où je décidais d’agir, mon corps se mettait en pause
Une heure, une demi-journée
Quand je bouge mon corps ou active de nouveaux circuits
La vie naturellement circule
Quand il me demande d’être immobile
C’est que l’équipement n’est pas en place pour le plein débit
Je m’assois et attends
Que le bout de vie qui a été mis en confinement
Puisse ouvrir
Et libérer son énergie
Avec la douleur vient la joie, de nouvelles idées et odeurs
Elles ont été prises dans le même paquet
Il ne s’agit pas de choisir un camp
Plutôt de bâtir un pont
Quand je reste avec toutes les pièces
Sans y voir clair ou chercher à les trier
Elles s’assemblent organiquement
L’immobilité initie le mouvement