C’est pas qu’on ne sait pas comment s’y prendre.
C’est qu’entre le plan dans nos têtes et le mouvement de nos mains,
Il y a notre cœur.
Qui bat, fais de la place à tout ce que nous sommes, et nous donne la direction.
Il porte les larmes que nous n’avons pas pleurées,
les chagrins qui n’ont pas été réconfortés,
les blessures jugées insignifiantes,
la perte de mots, de proches et de lieux,
les échecs et les moments dont on ne revient pas.
ll ne juge pas, ne met rien de côté, et ne néglige personne.
Il a de la place pour tout le monde.
Hontes, chagrins et peines sont toutes invitées à la fête.
Si nos émotions débarquaient comme une bande de filles prête à faire la fête un samedi soir,
On ne les laisserait pas entrer.
On les planterai là, sans un regard.
A geler sur le trottoir en hiver, dans leurs petites jupes et talons aiguilles.
En se privant de leur capacité innée à raviver une pièce et y mettre l’ambiance.
Parce que la distance entre le plan dans notre tête et sa réalisation,
C’est la place que nous accordons aux émotions qui se présentent.
Toutes. Sans distinction.
Elles sont toutes invitées.