Hier soir, je regardais un épisode de The Good Doctor (saison 3 épisode 1 – Désastre)
J’ai été frappée par une phrase culminante, qui résume bien comment je me sens parfois (et certains jours presque tout le temps), autour d’autres personnes ou situations, quand ma tête est chaotique. Elle dépeint habilement le clash silencieux entre l’intérieur et l’extérieur.
Shaun Murphy, un chirurgien autiste, décrivait à ses collègues un premier RDV avec une fille. Il racontait une soirée qui s’était déroulée à merveille – c’est l’histoire d’une perspective extérieure – tout en répétant qu’elle avait été un désastre – qui reflétait son intérieur et offrait une occasion de mieux la comprendre.
A la fin de son récit (à 37:12), une collègue impatiente lui demande:
« Où est le désastre ?
je t’ai écouté pendant une heure.
On m’avait promis un désastre.
Où est le désastre? »
Et Shaun répond:
« C’était épuisant. Tout était hors de mon contrôle. Tout pouvait arriver à tout moment. Et c’est ce qui s’est passé. Il fallait se souvenir de trop de choses à faire. Et se souvenir de trop de choses à ne pas faire. Et rien de tout ça n’avait de sens. C’était difficile, inconfortable, désagréable. J’ai passé la soirée à faire des choses pas naturelles pour la rendre heureuse et je ne sais pas si elle était heureuse. Je sais que je ne l’étais pas. »
Lorsque on regarde les circonstances EXTÉRIEURES de quelqu’un sans prendre en compte ses circonstances INTÉRIEURES on passe à côté. De ce qui se passe. De l’échange. Du lien.
Je le fais tout le temps ou presque.
Lorsque je vais trop vite à agir sans écouter comment je me sens,
Ou que je repère un trait qui a changé sur le visage de quelqu’un, que je continue à parler au lieu d’être curieuse sur ce qui a bougé.
Et je loupe souvent que cette attitude est à la source de comment je me retrouve à côté de la plaque, pour les choses les plus simples.
Alors que j’ai juste besoin d’ajouter l’INTÉRIEUR pour comprendre,
Où est le désatre ?
Et m’offrir au passage une chance de me rendre la vie plus facile.