Aujourd’hui, je souris à la partie en moi qui me ralentit
Celle qui ne prend pas la guitare quand il est temps de pratiquer
Qui préfère les cookies au pamplemousse
Ou qui refuse de mettre ses chaussures pour aller en ballade
Il semblerait qu’elle soit en grève
S’oppose à tout ce qui me met en joie
Vas à gauche quand je dis droite, juste pour faire entendre sa voix
En réalité
Elle me rappelle que
Certains bouts ne sont pas à jour
Il manque du monde à l’appel
Ne laissez pas partir le bus, il y a des enfants absents
Combien de fois j’ai quand même fermé la porte
Pas pris le temps de compter
Ou même pas pensé qu’il manquait du monde
Je me disais, ils connaissent la route, ils vont bien me rattraper.
Si, au lieu de taire mes humeurs ralenties
et de les cataloguer emmerdante, stupide, inconsciente ou paresseuse,
Je les avais traitées comme de vrais enfants qui avaient loupé le bus
Courant frénétiquement derrière pour le rattraper
Je n’aurais pas pris la route
Je me serais arrêtée et attendu qu’ils montent
J’aurais fait de plus jolies ballades
Alors même si je ne comprends pas tout
Et que ça m’agace encore
Je me calme, souris et les rassure,
On vous attend
On ne laissera pas le bus partir sans vous