On m’a dit qu’il fallait un an

On m’a dit qu’il fallait un an pour un deuil
Je ne sais pas comment On a sorti le chiffre
Je côtoie la sensation de perte depuis 10 ans +

J’ai cru que j’avais besoin d’être réparée ou que je m’en remettrais
Qu’elle pouvait être contenue, cochée ou gérée

Elle fait juste partie du scénario
Se pointe un peu chaque jour
Dans des larmes, un besoin de repos ou un moment douloureux
Elles arrive et repart
Prend le temps dont elle a besoin

La plupart du temps, elle n’était pas prévue à l’agenda
Je lui fais de la place quand même
Sinon elle reste plantée là jusqu’à ce que j’ouvre, gelant tout autour
C’est le mouvement le plus sage, aujourd’hui le bienvenue

Comme tout flux, elle est porteuse de Vie
Après la secousse, je sors
Rafraîchie, renouvelée, avec une nouvelle clarté

Je me dis parfois
Si nous pleurions tous un bon coup
La chimie du monde en serait changée ?

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